le temps passe et nous oublit
Ici ça a goût d’un hiver en plein mois de janvier,
Comme une balle de revolver au milieu de la poitrine,
Comme un goût de poison lentement avalé,
Mes sueurs sur ton corps disent au revoir au sublime.
Les temps ils sont passés et se sont envolés,
Dans la gare une dame crie à tue tête : « ici sont vos tickets !»,
Mon cul sur un de ces fameux bancs semble copuler avec le bois,
Je suis le redouté, voici qu’un train s’en va.
Le par terre poussiéreux me rit en pleine face,
Me voilà le plus malin des hommes,
J’ai comme des larmes au coin de l’œil qui lentement se tassent,
C’est pourtant con parce que : « ça ne pleur pas les hommes ! ».
Ils disent adieu les parents et enfants,
Un gamin tend un dessin sur une feuille de canson,
Et l’adulte pleurant la prend,
Au fond de la gare les trains chantent leur chanson.
Et c’est ainsi que les railles crient,
Que les familles au loin s’oublient,
Une dame qui s’en va me sourit,
Je vous aime gente dame mon cœur vous l’avez prit.