Pensées d'un soir sans nom.
Il se lève et marche, nu, sous les cieux
Elle est allongée. Froide. Sale.
Son visage écorché reste silencieux.
Il s'en va loin, sous la lune pâle.
Ils ne se seraient dit aucun mots.
Seuls leur regard auraient suffit
A exprimer tout leurs maux.
Mais il n'en fut pas ainsi.
Vient on s'aimera, nuit et jour!
On tombera l'un dans l'autre!
On se mélangera au milieu
De la foule, libertins fidèles!
Je t'écrirais milles vers,
Chaque syllabe plus niaise encore!
J'emmiellerai mes paroles!
Je serait idiot pour toi
Tu seras la dernière!
Les vers arrivent l'un après l'autre.
Feue la belle devient feu de joie.
Une racine. Il trébuche, se vautre.
S'embourbe, telle sa foie.
Lâche parmi les fidèles. Il chante.
Blasphème. Joui. Se déchire dans le noir.
Sa robe de mariée mitée s'évente.
Son sexe déluré et pourri se fait voir.
Ta gueule! Ne hurle pas!
Tu le mérites! TU LE MERITES!
Ce couteau est ma verge et ton corps est ton sexe!
Trainée! Je t'aimais moi!
Mères ne laissaient point vos fils
Tomber comme lui dans ce vice.
Aimer les tueras. Gardez-les pour vous.
Tuez-les s'ils se déniaisent.
De grâce faites les prêtres ou bœufs.
Et étouffez donc vos filles dès la naissance.
Si il est un diable elles en sont la chair.