Nina, Acte I : Nina se décompose.
Nina nie sa vie cette nuit
Son âme n'est plus
Son âme était pure
Sa pureté lui fut dérobée
Endimanchée comme elle l'était
Enrobée par une foi de midinette
Princesse en haillons
Reine trônant sur sa naïveté
Impératrice en toc tant que préservée
Mais sous ses airs de déesse
Et ses seins jamais rassasié d'espoir
Regardant le ciel en le défiant
Se cachait le vague à l'âme
Ces larmes effacées avec peine
A l'affut sans cesse d'un vagabond
Qui lui embrasserait le coeur
Et lui embraserait le corps
Alors un corps frêle fit irruption
Une éruption sans cendres pour Nina
Sa mine de rongeur et ses gestes gauches
Séduisirent la souveraine
Nue face à cet être rêche si proche d'elle
Lui n'y voyait qu'enfin une façon
De faire face aux facétieux
Qui le foudroyaient de phrases
Assassines sur son pucelage
Ainsi Nina ne resta amoureuse
Que le temps d'une pénétration
Précocement interrompue.