Femmes de papier
"Je m'appelle Tamara et je suis étudiante
En physique nucléaire"
Je ferme la porte cric crac et le monde
De papier s'ouvre à moi sublimant mes éclats
Elles défilent toutes ensembles, tourbillonnantes de joie
Délivrées elles entrent dans les creux de l'immonde
Mes désirs sont comblés! Bruissement! Mais pourtant
Rien n'est plus faux que Dieu dans le jardin factice
Les caractères, les lettres s'envolent avec malice
Mes filles se déshabillent
Font voler leur vice jusqu'à l'os
Pour faire jaillir un son, la trille
De la rondeur qui est plate
Je m'apperçois que ces petites scélérates
Sont collées par les émois
Des tétards vaillant marchant au pas
Estelle, Orysolia, Anna, et les autres... ce sont toutes des divas
Elles chantent humidement sur mon troisième bras
Mais , de la rondeur qui est plate
Mais mains se baladent
Comme un mille pattes
Dans un monde où l'eau les putréfient
Il faut que tout s'arrète! Mon coeur en est malade!
Je les fourre toutes pèle mèle dans mon tiroir
Y'en a une qui me hurle: "quand je sortirai tu vas voir!
"Mais je suis un grand garçon, plus besoin de femmes en carton"
Mais un soir, horriblement, ma main toute tremblante
Pointait l'affreux tiroir,le parloir grand ouvert
(et j'entendis)
Je m'appelle Tamara et je suis étudiante
En physique nucléaire