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Everyone will suffer without us
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14 mai 2006

Un gran dmerci à Blaise Cendrars que j'ai honteusement plagié, je pense...

Toute les barques se déplaçaient dans l'enfer vert, dans une exubérante nature qui prenait de la place au moment où ils avançaient.
Rimbaud restait le seul debout sur son radeau de fortune. Les autres restaient couchés pour ne pas épuiser les maigres forces qu'ils leurs restaient. Le vert avait aussi pénétré l'eau, les alentours, le ciel, les vêtements, la vue. Tout rapetissait et s'agrandissait à vue d'oeil. Les fougères gigantesques suivaient les radeaux, les lianes se dispersaient de part et d'autre de son cerveaux.
Tout semble s'agiter et vivre devant sa vue, ces mèches de cheveux rebelles, qui comme d'habitude pendaient tristement, augmentaient le sentiment de chaleur infernale.
Non, ce n'est pas une chaleur comme les autres. C'est cette chaleur remplie d'eau et de vie, où l'impression de traverser la 4eme dimension est la plus forte. C'est cette chaleur qui détruit une partie de la raison. C'est cette chaleur qui écrasait Rimbaud sur le radeau comme tout les autres. Il fallait juste qu'il se relève. Chose faite...

Quelque chose sent le pourri ici...

Les arbres, les feuilles, les plantes gargantuesques dégoulinant d'horreur, enchevétrées comme des femmes qui se font des gâteries... C'était une grande bâtisse, un temple impénétrable et magnifiquement déifié pour nous. Les prières émanaient de la mélopée des moustiques, du bourdonnement des mouches. D'étranges processions rompaient le silence des mauvaises herbes, qui poussaient ici grâce à un pacte avec le diable.

A peine les portes pénétrés, Rimbaud et ses compagnons d'infortune hurlèrent d'horreur. La pluie.
La pluie, elle était tiède, elle était aussi moite que sa forêt. De sa forêt parce qu'on voyait plus vraiment le ciel avec ce dôme végétal!
Ils hurlaient. La pluie leur brûlaient la chaire à peine reconstitué par leur organisme sous-nourris depuis des semaines durant. Le soleil ne les avaient pas épargné.
Déconfiture.
Ils hurlaient tous. Tous sauf Rimbaud.

Les barques se séparèrent.

Non! Elles ne doivent pas!

Maïs les barques avaient déjà formé des groupes, déjà trop souffert, déjà devenu égoïstes. La pluie souffrait trop les hommes. Les compagnons de Rimbaud sautèrent dans l'eau verte pour rejoindre la berge, rongés par les sangsues qui nageaient elle aussi, dans cette marre de vie.
Rimbaud était seul! Mais il avait oublié!
Que Mélusine suffocante et blème, dormait encore à ses pieds

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